Avec les premiers jours du printemps s’installent le calme et la grisaille avant de les prochaines averses… dans un climat politique orageux. Que ce soit pour défendre nos droits sociaux et empêcher l’accroissement des inégalités, pour préserver les ressources naturelles et lutter contre le dérèglement climatique, il est urgent de repenser la capacité politique du peuple, en dehors des institutions qui la norment. C’est dans l’activisme et l’occupation qu’émergent de nouvelles formes de résistance et d’engagement démocratique pour la justice sociale et le climat. Nous vous laissons sur les bons mots de Vandana Shiva, écrivaine éco-féministe indienne : « J’en appelle à une forme de désobéissance créatrice, qui ne consiste pas seulement à dire non, à critiquer, mais aussi à proposer un changement et à l’incarner dans sa vie de tous les jours » (2017).
Plongeons à présent dans les aléas de la production maraîchère. Si les blettes printanières viennent à manquer cette année, c’est qu’elles ont pour la plupart, été dévorées par une tribu de ragondins qui s’est établie aux Jardins. Ce petit mammifère de la famille des castors, originaire d’Amérique Latine, a été introduit en France au XIXème siècle pour l’industrie textile. Mais suite à la crise économique des années 1930, la majorité des éleveurs les ont alors relâché dans la nature. Faute de prédateurs, il est rapidement devenu envahissant et a été déclaré comme nuisible dès 1937 par le ministère de l’Agriculture. Il défriche et fragilise les berges et perturbe l’écosystème des zones humides. Alors que le niveau d’eau des rivières moirannaises est anormalement bas pour la saison, celui de la Mayousse, le petit cours d’eau qui borde les Jardins, se porte bien. De l’eau et des victuailles donc, de quoi convaincre ces ragondins à rester. Mais nous commençons à être bien embêtés : les bâches plastiques de nos serres ne résistent pas à leurs incisives et c’est au tour des carottes d’être menacées… Heureusement, nous avons pu compter sur l’aide d’un piégeur agréer pour réguler leur nombre et protéger nos cultures.
La semaine dernière, Victor, un des salariés en parcours, a étiqueté une trentaine de pommiers dont plusieurs variétés anciennes : la Sainte-Germaine, la pomme de fer…
Notre jeu de piste autour des légumes se poursuit cette semaine pour vous faire deviner un nouveau légume mystère.
Rappel des règles du jeu
Les règles sont consultables sur la feuille de chou des semaine 8 et 9 et sur notre site internet à la rubrique Actus > Infos de la semaine. En jeu, un panier surprise (composé de produits transformés et d’une plante) !
« Je sors de terre avec un chapeau vert, mais celui qui ôte ma robe de soie pleure. Qui suis-je ? »
Bonne semaine ! Florine, volontaire service civique