La sève est à une plante ce que le sang est à l’humain. Elle assure le transport de l’eau et des substances nutritives et l’élimination des déchets.
Le corps humain dispose d’un cœur qui assure la circulation sanguine mais la plante ne dispose pas d’une telle pompe !
Comment peut-elle donc acheminer la sève jusqu’aux feuilles, lorsqu’il s’agit notamment d’un séquoia de 100 mètres de haut ?
On connait le phénomène de capillarité que l’on met en évidence lorsque l’on trempe une partie de son sucre dans le café ou lorsque l’on plonge verticalement un tube dans une bassine d’eau. Si le tube est « suffisamment » étroit, à l’image des vaisseaux d’une plante, la sève pourra monter… mais dans le meilleur des cas de moins d’un mètre car elle sera freinée par la gravité.
On pourrait imaginer que le phénomène de l’osmose qui se traduit par un déplacement de l’eau d’une solution la moins concentré en sel vers la plus concentrée, s’applique. En effet, la sève ascendante est principalement chargée au pied de la plante de sels minéraux et elle est composée de nombreuses molécules organiques au niveau des feuilles. La pression osmotique qui en résulte est favorable à cette montée de sève sur plusieurs mètres (une vingtaine de mètres pour l’érable) mais pour un séquoia ?
La réponse au problème posé est: grâce à la transpiration des arbres.
En effet, la sève ascendante circule des racines jusqu’aux capillaires des feuilles, où plus de 90% de l’eau de la sève s’évapore. Tout se passe comme si la sève était « aspirée » au niveau des feuilles. Ainsi, cette aspiration se transmettant de proche en proche grâce à la cohésion de l’eau, c’est toute la colonne d’eau et de sève qui finit par monter jusqu’aux feuilles.
Bonne observation bienveillante de vos arbres. Antoine